Au 22 janvier 2024, 369 nouveaux cas de peste porcine africaine (PPA) sont recensés dans la faune sauvage et 15 nouveaux foyers domestiques ont été détectés. Cette augmentation de l’incidence des foyers domestiques est due à l’épizootie en cours dans les pays des Balkans (Croatie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Bulgarie et Roumanie notamment). Concernant la faune sauvage, l’incidence observée correspond au cycle normal de la maladie et à la saison hivernale. En Italie, où des cas à une centaine de kilomètres de la France ont été détectés, l’incidence mensuelle est de 96 cas sauvages.
Pour rappel, la PPA est une maladie virale hautement contagieuse touchant les porcs et des sangliers. Elle est installée depuis 2014 dans la faune sauvage en Europe de l’Est et est régulièrement détectée dans des élevages de porcs. Elle ne représente aucun danger pour la santé humaine mais entraîne de sévères pertes économiques et agricoles.
Bien que le territoire soit indemne de cette maladie, l’augmentation de l’incidence dans les pays proche de la France (Italie du Nord) invite les éleveurs, chasseurs, voyageurs et transporteurs à respecter les mesures de biosécurité pour protéger les élevages :
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Une surveillance de la PPA est organisée dans la faune sauvage avec des prélèvements effectués lors de la chasse et les analyses sont faites par le réseau SAGIR.
Tout comme la peste porcine africaine, la maladie d’Aujeszky, surveillée dans les élevages porcins de reproducteurs et plein air, touche également la faune sauvage qui peut alors contaminer les chiens de chasse. Les cas confirmés sur les chiens sont réapparus depuis une dizaine d’année un peu partout en France, avec des signalements en région Centre-Val de Loire. Elle se caractérise tout d’abord par un changement de comportement : inquiétude, apathie et hypersensibilité cutanée et se traduit ensuite par des démangeaisons intenses allant jusqu’à une paralysie du larynx, une hyper salivation et des problèmes respiratoires. Elle entraîne dans tous les cas la mort de l’animal dans les 36 heures suivant la contamination. En prévention, il convient d’éviter de donner de la viande et des abas crus de sanglier. La vaccination des chiens participant à la chasse peut également être un moyen de prévention de la maladie, elle est à discuter avec votre vétérinaire.
Source : Plateforme ESA, Ministère de l’agriculture.