Au 9 juillet 2025, 4 foyers sont confirmés, tous dans la même commune en Savoie. 6 foyers sont maintenant confirmés, toujours tous dans la même commune (Entrelacs) en Savoie. Des suspicions sont en cours, la situation est évolutive. Les cas en Italie pourraient impacter le commerce.
Situation épidémiologique
Deux nouveaux foyers ont été confirmés le 07/07/2025, passant le nombre de cheptels confirmés à 6 dans la dans la même commune (Entrelacs) en Savoie, mais à date il n’y a pas de modification de la zone réglementée mise en place suite au 1er foyer (cf. zones plus haut). Il est important de noter que d’autres suspicions ont eu lieu et sont infirmées, mais d’autres sont en cours : il est nécessaire d’être vigilants.
Les mesures de prévention listées dans la zone réglementée (50km autour des foyers) sont toujours drastiques afin d’éviter au maximum une diffusion dans d’autres élevages : la confirmation de la maladie induit la mise en place d’un Arrêté Préfectoral de Déclaration d’Infection (APDI) et un dépeuplement des animaux, une enquête épidémiologique, désinsectisation et désinfection (cf actualité du 01/07/2025).
Pour mémoire, les mesures de gestion du lait pour les éleveurs lait cru de la zone ont été levées : il n’y a plus l’obligation de pasteuriser le lait pour les éleveurs situés dans la zone réglementée (hors foyers et suspicions) – cf actualité 07/07/2025.
RAPPELS – Impacts sur les mouvements d’animaux hors zone règlementéeSauf si le transport implique un passage par une zone réglementée, aucune restriction de mouvement en lien avec la DNC, y compris en vue d’un échange intra UE, ne s’applique aux animaux détenus en dehors de la zone réglementée et destinés à une zone non réglementée. Cette consigne est à comprendre jusqu’au bout : les mouvements d’animaux à destination des zones règlementée sont interdits : les mouvements vers l’Italie sont donc impactés. Une estimation des impacts pour le commerce français est en cours. Comment limiter les risques à l’échelle de Centre-Val de Loire ?Cet événement doit nous rappeler l’importance de la mise en place mesures de sanitaire collectif. La biosécurité et la vigilance sont l’affaire de tous les maillons de la filière. Il est important :
Il est très probable que la France s’engage dans la vaccination contre la DNC, vaccination qui pourrait être initiée grâce aux doses de la banque UE. La stratégie vaccinale nationale est en cours d’élaboration. |
RAPPEL – Quels sont les signes cliniques ?
La DNC appartient au groupe des varioles des ruminants. Ces maladies affectent les bovinés (DNC), les ovins (clavelée) et les caprins (variole caprine). Le vecteur principal de la maladie est le stomoxe dit mouche piqueuse ou mouche charbonneuse. Les informations détaillées des signes cliniques et impacts sont rappelés dans l’actualité du 7 juillet. Son impact est surtout économique en raison de la morbidité élevée (baisse de la fécondité, amaigrissement, chute de production laitière, dégâts sur les cuirs et peaux…) et des restrictions commerciales qu’elle engendre.
La DNC n’est pas transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux.
Une détection précoce est essentielle pour limiter la diffusion du virus. Pour accompagner les éleveurs, GDS France a conçu la fiche réflexe ci-jointe. Elle rassemble les bons réflexes à adopter, les mesures de prévention à mettre en place ainsi que les informations essentielles pour comprendre et détecter la maladie.
Prévention pour la gestion des stomoxes
La DNC est transmise par des mouches hématophages (stomoxes et taons) c’est-à-dire qui se nourrissent de sang. Comme tout insecte hématophage, ces mouches sont attirées par le CO2 émis par les animaux vivants. Un cadavre n’est pas attractif pour ces mouches et donc, elles ne se déplacent pas dans les bennes d’équarrissage. Les mouches qui peuvent être véhiculées par les équarrisseurs appartiennent à d’autres espèces qui ne transmettent pas le virus de la DNC.
La transmission du virus de la DNC se fait par voie mécanique. Les pièces buccales des mouches piqueuses agissent comme une aiguille qui va se contaminer en piquant un animal infecté. Le virus survie seulement quelques heures sur les pièces buccales du stomoxe/taon. En pratique, la mouche pique un animal infecté, puis son repas de sang est interrompu par un mouvement de défense de l’animal. Soit la mouche retourne piquer le même animal, soit elle se dirige vers un autre animal qui peut être sain. La mouche ne reste pas porteuse du virus toute sa vie. Cette transmission dite mécanique se distingue de la transmission biologique où le vecteur ingère le virus, le multiplie et le régurgite à chaque repas de sang tout au long de sa vie (cas des culicoïdes, vecteur de la FCO)
Les chevaux ne sont pas sensibles au virus de la DNC. Il n’y a donc aucun risque qu’ils constituent une source du virus ou qu’ils transportent avec eux des mouches qui seraient contaminées.
Les stomoxes pullulent dans les fermes car les larves de stomoxes se développent dans le fumier ou le foin/litière humide. Le traitement le plus efficace contre les stomoxes est de retirer régulièrement le fumier et de le bâcher, ou de le traiter avec des produits insecticides larvicides. Les taons sont abondants dans le milieu naturel car les larves se développent dans des gîtes naturels (bord de rivière, litière de forêt…).
Les recommandations pour la gestion des Stomoxes sont rappelées dans l’encadré de la fiche Biosécurité
Sources : DGAL, GDS France