Gestion de l’eau : je surveille l’abreuvement de mes animaux

En été, les quantités d’eau bue par les animaux sont différentes de celle de l’hiver, en particulier lors de fortes chaleurs. Cette réponse physiologique a pour but de compenser les impacts du stress thermique. Concrètement, les volumes d’eau bue sont multipliés par 1,5 entre 15 et 25°C et par 2 entre 15 et 30°C.

Quantités d’eau consommées en litre par animal par kg de matière sèche ingérée en fonction de la température maximale extérieure

  15°C 25°C 30°C
Vache en fin de gestation 4,50 6,75 9,00
Vache en lactation 5,00 7,50 10,00
Bovin à l’engrais 3,50 5,50 7,00
Brebis à l’entretien 2,25 3,25 4,50
Brebis en lactation 3,50 5,25 7,00
Agneaux 2,00 3,00 4,00
Chèvre en fin de lactation 3,75 5,50 7,50

(Source : IDELE 2021)

L’augmentation de la température ambiante, couplée à la diminution des débits, a aussi un impact sur la qualité de l’eau. En effet, la stagnation de l’eau et l’augmentation de sa température favorisent le développement de micro-organismes dans les réserves d’eau, dans les mares et étangs, les cours d’eau à faible débit ou encore dans les abreuvoirs. Ces micro-organismes peuvent avoir un double effet sur les animaux : être directement nocifs et impacter leur santé ou diminuer l’appétence de l’eau ce qui impactera la quantité d’eau bue. En cas de doutes, une analyse d’eau peut apporter des informations supplémentaires.

De manière générale, un mauvais ou sous abreuvement des animaux impacte l’état sanitaire des troupeaux et leur production. Une observation attentive des animaux et plus particulièrement des jeunes, qui sont les plus vulnérables, est indispensable. En cas de diarrhée, croissance ralentie ou mortalité, l’eau peut être en cause. Dans ce cas il est faut être réactif car l’ensemble du lot est certainement touché. De même, l’observation du bon fonctionnement des dispositifs d’abreuvement et leur entretien limitent le risque de problèmes liés à l’abreuvement pour les animaux.

Retrouvez l’ensemble des recommandations pour les éleveurs formulées par le ministère de l’agriculture dans le plan « vague de chaleur ».