Un premier cas de maladie de West Nile a été diagnostiqué dans le Loiret sur un cheval.
La sérologie positive a été confirmée par le laboratoire national de référence sur un animal présentant des symptômes (ataxie modérée, attitude hébétée, fonte musculaire depuis quelques jours, une seule phase d’hyperthermie à 39°C, incapacité de se relever) début septembre. L’animal a récupéré depuis.
Le Virus du West Nile est un danger sanitaire listé E dans la classification européenne de Loi Santé Animale. Cela signifie que c’est une maladie à déclaration obligatoire auprès de la DDPP. Elle n’implique toutefois aucune mesure de gestion obligatoire (pas de limitation de mouvement, pas d’obligation de traitement ou de mesure de lutte, etc).
La situation épidémiologique de la fièvre de West Nile en France est estimée habituelle pour un mois de septembre. Au 16 septembre 2025, 24 cas équins de fièvre de West Nile en France ont été confirmés par le Laboratoire National de Référence répartis en PACA, Occitanie et Ile de France récemment. En lien, 23 cas autochtones humains ont été confirmés au 10/09/2025 dans 7 départements : Bouches-du-Rhône, Hérault, Seine-Saint-Denis, Puy-de-Dôme, Val d’Oise, Var et Vaucluse.
La maladie chez les équins
L’infection à virus West Nile est transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent en piquant des oiseaux sauvages infectés. Les chevaux, mais aussi parfois les hommes, sont des « hôtes accidentels ». Ils peuvent être atteints par le virus West Nile lorsqu’ils sont piqués par des moustiques infectés, mais ne peuvent pas transmettre à leur tour le virus.
Source RESPE
La fièvre West Nile est une maladie ancienne en France, décrite dans la région de la Camargue dès les années 1960 sous le terme imagé de « lourdige ». Les équidés atteints du virus de West Nile ne présentent en général pas des symptômes. Cependant environ 10% d’entre eux vont manifester des signes nerveux pouvant entraîner des troubles du comportement et de la locomotion. Le premier signe peut aussi être uniquement de l’hyperthermie, d’où sa recherche possible dans le cas d’un Syndrome Fièvre Isolée par les Vétérinaires Sentinelles du RESPE.
L’installation de l’équidé atteint au calme sur une litière confortable, son soutien et la mise en place d’un traitement symptomatique aideront l’animal à récupérer. Le site du RESPE fournit des éléments de contexte et des recommandations.
A noter que l’infection humaine est fréquemment asymptomatique ou faiblement symptomatique (80 % des cas). Dans 20 % des cas, elle donne un tableau de fièvre qui peut être accompagnée de douleurs et d’une éruption cutanée. Sa gravité est liée aux rares (environ 1 % des cas) formes neuro-invasives avec tableaux cliniques de méningite ou méningoencéphalite. Ces formes surviennent plus fréquemment chez les personnes âgées ou immunodéprimées (détails des éléments en 2024).
Les mesures de prévention et de lutte
Les mesures de protection des équidés sont :
– La vaccination dans les départements concernés par la circulation du virus (pas en région CVL)
– La protection des équidés contre les moustiques vecteurs du virus (éviter les sorties tôt le matin et à la tombée de la nuit, heures où les moustiques sont le plus actifs, rentrer les équidés dès la tombée de la nuit, protéger contre les insectes : moustiquaires, …)
– La lutte contre les moustiques, tant adultes que larves en supprimant ou réduisant les zones d’eau stagnante favorisant la prolifération des larves de moustiques (seaux, bâches, ornières, zones de piétinement, pots de fleurs, etc.) (détails)
– La mise en place d’une désinsectisation régulière des moyens de transport dans les zones où la circulation virale est importante
Un suivi de température peut être mis en place dans les zones à risque et/ou structures où des cas sont suspectés / confirmés.
Les mesures de biosécurité générales restent valides.
Pour toute question ou interrogation contactez votre GDS départemental.
Source : DDPP45 / RESPE