Une attention particulière à la santé du veau

La mise-bas constitue une période de risques accrus dans la survenue de problèmes sanitaires en élevage. La prévention de ces derniers passe d’abord par la préparation au vêlage qui va conditionner les chances de survie du veau. En effet, l’âge de mise à la reproduction des génisses, le choix du taureau, la surveillance de l’abreuvement, de l’alimentation, de la complémentation minérale et du parasitisme dans les 2 derniers mois de gestation constituent des facteurs déterminants.

Durant les premières heures de vie du veau, une attention particulière doit être portée à l’environnement : hygiène et confort des cases à veau, température (optimum entre 10 et 20°C), absence de courants d’air, apport régulier de litière propre et sèche. De même, pour la prévention des maladies néonatales, l’apport de colostrum est indispensable car le veau nait sans anticorps. Il doit donc être apporté dans les 6 premières heures, en quantité suffisante (2 litres au minimum) et qualité optimale. Pour vérifier la qualité du colostrum, un réfractomètre peut être utilisé. Il permet de lire en degrés Brix la concentration en immunoglobulines G (cf. tableau ci-dessous).

°Brix Concentration IgG Qualité colostrum
> 30 > 80 g/L Très bonne
22 à 29 50 à 80 g/L Bonne
< 22 < 50 g/L Mauvaise

Si le colostrum possède une concentration en IgG supérieure à 80g/L, il convient de congeler l’excédent de ce colostrum qui pourra être utilisé pour d’autres veaux, notamment ceux issus de vaches ayant un rang de vêlage élevé et ayant un colostrum de moins bonne qualité en général. Il convient de décongeler le colostrum au bain marie dans une eau à 50°C pour éviter la destruction des anticorps.

Des prises de sang sur les veaux peuvent être également réalisées pour mesurer le taux d’anticorps circulants et ainsi vérifier la bonne prise colostrale.

Une bonne maîtrise de la santé du veau après vêlage favorisera une bonne productivité en élevage par la suite.

Source : GDS Creuse