Suite à une suspicion de FPA en France qui a été levée la semaine dernière, la DGAL a tenu à rappeler les différentes consignes à mettre en place pour éviter une introduction de la maladie en France.
Une suspicion sérieuse de PPA a eu lieu en fin de semaine dernière avec des mortalités évocatrices de la PPA en élevage. Cette suspicion a été infirmée dans le week-end après réception des résultats négatifs de laboratoire. A cette occasion la question de l’introduction a été posée.
En effet l’élevage n’a pas de protection particulière entre le bâtiment d’élevage et l’aire tout public de stationnement des véhicules de tourisme. La possibilité d’une entrée du virus de la PPA a été émise en raison des fenêtres ouvertes du bâtiment d’élevage (pour ventilation) devant l’aire de stationnement. Un acte malveillant ou pas aurait pu consister pour des touristes de passage à jeter leurs restes alimentaires aux porcs via les fenêtres ouvertes très accessibles au public. Cette possibilité n’est pas imaginaire : la Suède a connu des cas des PPA en septembre 2023 chez des sangliers contaminés par des restes alimentaires en décharge ouverte, l’Allemagne a connu en mai 2022 un foyer en élevage (à proximité de la France) à cause de restes alimentaires contaminés. Dans ces deux exemples récents, la présence la plus proche du virus de la PPA étaient à plusieurs centaines de kilomètres : le virus ne connait pas les frontières et profite de la moindre faille de biosécurité.
Pour détenteurs de porcs/sangliers d’élevage
La biosécurité est le seul rempart pour prévenir l’introduction du virus en élevage que cela soit directement (par contacts avec sangliers sauvages contaminés) ou indirectement (par des restes alimentaires infectés donnés à des porcins élevés). Il n’existe ni médicament, ni vaccin autorisé contre la PPA. En cas de foyer en élevage les mesures classique de lutte contre une maladie de catégorie A seront activés : interdiction ou limitations fortes de mouvements des suidés, blocage ou contraintes lourdes sur les denrées, dépeuplement total des sites d’élevage infecté.
Une opération de prise en charge par l’Etat d’audits volontaires de biosécurité porcine est en cours jusqu’à la fin de cette année à laquelle va participer GDS Centre afin de conseiller les élevages sur des améliorations à apporter pour minimiser le risque d’introduction de FPA. N’hésitez pas à contacter votre GDS, en région chaque département a quelqu’un de formé pour répondre rapidement à ce besoin.
Pour les sangliers sauvages
La surveillance de l’état de santé des sangliers par le signalement de cadavres de sangliers au réseau SAGIR à des fins d’analyses se poursuit et doit s’améliorer pour une meilleure surveillance des cadavres de sangliers. L’objectif de cette surveillance est de détecter précocement la maladie si elle arrive par le compartiment sauvage. Les précautions pour les chasseurs sont rappelées avec le rappel de séparer l’activité de chasse de celle d’élevage, d’appliquer strictement les règles d’hygiène (nettoyage/désinfection bottes, gants, voiture, vêtements), et lors d’un retour d’une chasse à l’étranger de ne pas ramener de venaison ni de trophée.
Pour l’ensemble de la population
La campagne large de communication basée sur des messages de prévention se poursuit cet été et automne. Les supports de communication sont disponibles sur le site du ministère : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-le-kit-de-communication
Différents publics (voyageurs, transporteurs, travailleurs internationaux) sont sensibilisés aux risques d’introduction de la maladie (risque alimentaire, contamination par les tenues de travail, les moyens de transports…).
Source : DGAL / GDS France