La tonte des ovins est une opération participant au bien-être des moutons et peut permettre de limiter l’apparition des parasites externes qui peuvent ressurgir lors de l’arrivée des beaux jours.
Quelques précautions sont à respecter pour garantir une bonne tonte.
Celle-ci doit s’effectuer sur une laine sèche et dans un endroit approprié (bergerie ou terrain dégagé) avec la mise en place d’une bâche ou l’utilisation d’un sol en bêton pour maintenir la propreté de la laine. Le matériel de tonte (tondeuse et vêtements de protection) doit être préalablement nettoyé et désinfecté et il convient d’éviter d’utiliser du matériel en commun entre le lot introduit et le troupeau et entre troupeaux différents.
Depuis plusieurs années, des GDS, des éleveurs et des vétérinaires font état d’une recrudescence de cas de gale ovine (Psoroptes ovis) et de difficultés concernant la prévention et le traitement des élevages. L’observation des animaux lors de la tonte peut permettre de prévenir cette maladie parasitaire. Pour rappel, la gale du corps est due à un acarien vivant à la surface de la peau des ovins et se nourrissant des débris et sécrétions cutanées et de bactéries. La population double tous les 6 jours et atteint son maximum 40 à 50 jours après la contamination du mouton. Les impacts sur la santé sont nombreux : croissance réduite des agneaux, amaigrissement, diminution de la production laitière, recrudescence des autres maladies, formation d’abcès sous la peau, voire de la mortalité.
Les portes d’entrée de la maladie au sein d’un troupeau sont multiples :
- Introduction d’ovins porteurs
- Mélange de moutons de différentes origines
- Contact avec environnement contaminé : clôtures, parcs, bâtiments, mèches de laine disséminées par le vent, véhicules de transport, matériel de tonte etc…
Le réseau des GDS et des partenaires a mis en place en 2022 un programme de gestion de la gale psoroptique ovine visant à réduire le nombre de foyers, limiter les conséquences sanitaires et économiques de la maladie, améliorer le bien-être des animaux et des éleveurs, prévenir l’extension de la maladie au voisinage ou lors des mouvements et des transhumances et estives et limiter l’impact environnemental et réduire le risque de résistance.
Ce programme regroupe ainsi les mesures de biosécurité à adopter pour prévenir la maladie, une approche agro-écologique pour un ciblage et une réduction des traitements, mais également des recommandations permettant d’identifier les foyers, les gérer, mieux empêcher leur diffusion et les prévenir.
En pratique, il est important d’appliquer des mesures de biosécurité pour prévenir la gale du corps : isolation des ovins introduits, surveillance régulière des animaux, utilisation d’un matériel désinfecté lors de la tonte… En cas de doute, il convient de demander une recherche du parasite et si la présence est avérée, l’application d’un traitement par baignade de l’ensemble des animaux pourra être effectuée. |
Pour plus d’informations, consulter le programme sur la page GDS France.
Source : GDS France, GDS Manche