MHE – plus d’informations sur les impacts sanitaires dans les élevages (étude 64 et 65)

Avec un accompagnement national, les GDS des Pyrénées-Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65) ont réalisé une enquête visant à mieux objectiver l’impact sanitaire de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) dans les élevages bovins de leur département mi-octobre 2023.

En effet, cette maladie ayant été identifiée pour la première fois en France en septembre 2023 dans ces deux départements, son impact sanitaire n’est pas encore connu (mortalité et morbidité associées). Cette enquête donne un premier aperçu de l’impact sanitaire de la MHE.

Premiers résultats

Les résultats de l’enquête permettent d’appréhender la situation sanitaire dans des élevages des départements 64 et 65 atteints de MHE pendant un mois (département 65) à 1,5 mois (département 64) (infectés entre début et mi-septembre 2023). Du fait notamment des modalités de diffusion de la maladie (liée en partie à la densité et à l’activité de vecteurs culicoïdes), il n’est pas possible d’extrapoler tel quel ces résultats aux autres départements, mais les éléments épidémiologiques sont déjà utiles pour avoir une première idée de l’impact sanitaire de cette nouvelle maladie un mois environ après son arrivée dans des élevages.

Impacts dans un élevage

La moitié des élevages enquêtés a au moins 13 % d’adultes atteints correspondant à au moins 7 bovins adultes malades (département 65) et à 10 bovins adultes malades (département 64) par élevage. Par ailleurs, plus d’un tiers des élevages enquêtés présente plus de 20 % des animaux adultes atteints. Une forte variabilité inter-cheptel de la mortalité chez les adultes allant de 0 à 10 % soit de 1 à 4 animaux par élevage. La mortalité chez les bovins adultes semble faible à l’échelle collective, mais certains élevages ont subi des mortalités non négligeables.

Nombre de cheptels atteints

L’enquête indique qu’a minima entre un tiers à deux tiers des élevages du département 65 étaient atteints (cas cliniques confirmés) de MHE un mois et demi après l’arrivée de la maladie dans le département. Ces données sont confirmées par celles du département 64 car au moins un tiers des élevages du département sont déjà foyers confirmés de MHE. Mais il est très probable que ces valeurs soient sous-estimées.

Il conviendra d’attendre la fin de la saison vectorielle pour mesurer l’impact sanitaire global après une saison d’activité vectorielle en menant de nouvelles études. Enfin, les impacts sur la reproduction ne peuvent pas être mesurés pour l’instant. Il conviendra d’attendre la fin de la période reproductive (différente de celle de l’activité vectorielle) pour évaluer ces impacts.

 

Pour accéder aux chiffres et à la synthèse complète : cliquer ici.

Document réalisé par GDS France, GDS 64, GDS 65, la Sngtv et le laboratoire nationale de référence MHE (Anses) à partir des données recueillies par le GDS 64 et 65.