L’arrêté ministériel du 18 septembre 2024 définit une zone où la vaccination contre le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) est possible à l’aide d’un vaccin fourni par l’État. Cette première zone qui initialement couvrait partiellement les département est étendue à l’ensemble des communes de ceux-ci. La totalité de la région Centre-Val de Loire excepté l’Indre-et-Loire a accès à ces doses à commander sur Calypso auprès des vétérinaires sanitaires .
Pour la région CVL, les éleveurs des départements du Cher, de l’Eure et Loir, de l’Indre, du Loir-et-Cher, du Loiret peuvent commander des vaccins MHE issus du stock vaccinal de l’État pour un usage sanitaire (vaccination du cheptel souche).
Au delà de ces départements, le vaccin est indiqué accessible pour tous mais sur le marché privé, payant.
Retrouvez la décision d’extension de la zone vaccinale du 13/12/2024 sur le site internet du ministère de l’Agriculture en cliquant ici.
Le vaccin nécessite deux injections à trois semaines d’intervalle sur des bovins âgés d’au moins deux mois. L’immunité démarre 21 jours après la seconde injection. Le vaccin bloque aussi la virémie, permettant de baisser aussi la contagiosité.
Le laboratoire CEVA commercialisant le vaccin, dont la commande sera faite selon les mêmes modalités que le vaccin FCO-3 en zone vaccinale, indique que la vaccination concomitante FCO et MHE n’est pas recommandée en l’absence de données sur les interactions possible.
Le vaccin MHE en phase avec le sérotype circulant n’est donc disponible que depuis récemment sur le marché (sérotype 8 de la MHE). Elle n’est à ce jour pas obligatoire mais incitée fortement sur cette zone tampon dans la diffusion du virus en France. La vaccination a un intérêt tout d’abord clinique, les aspects commerciaux sont encore à travailler avec l’Union européenne.
Rappel de la maladie et impacts
Pour rappel l’expression clinique de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) a commencé dans les élevages des Pyrénées en septembre 2023. Le virus est transmis par des moucherons piqueurs (culicoïdes). Les cas cliniques de la maladie se manifestent par l’hyperthermie (fièvre), des difficultés respiratoires, des œdèmes de la face et de l’encolure, de l’hypersalivation, des boiteries. Les symptômes sont similaires à ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO) mais la MHE affecte principalement les bovins. Les ovins et les caprins peuvent être infectés sans développer de symptômes.
Il est important de surveiller régulièrement l’état des animaux (état général, motricité, comportement alimentaire/ hydratation) plusieurs fois par jour si possible.
Toute suspicion de FCO ou de MHE (= présence de signes évocateurs) doit être signalée rapidement auprès du vétérinaire. Celui-ci jugera ensuite de la nécessité de réaliser des examens complémentaires et de commencer la prise en charge des animaux malades.
La réglementation de l’UE classe la MHE en catégories D et E, ce qui implique des obligations de surveillance, de signalement et des restrictions de mouvements à l’échelle européenne pour les éleveurs. Cette gestion relève de la responsabilité de l’État : la visite diagnostic et les prises de sang de confirmation sont prises en charge par l’État.
Pour toute question sur la maladie, les déclarations de suspicions ou la vaccination, contactez votre GDS départemental
Pour compléments : site GDS France, site du Ministère de l’Agriculture, Veille sur la Plateforme ESA