La détection de deux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), consécutivement, le 27 décembre dans l’Eure, et le 28 décembre dans le Calvados, vient rappeler l’importance de respecter toutes les mesures de biosécurité. La France demeure au niveau de risque IAHP « élevé », au regard notamment des possibilités d’infections liées aux migrations.
Les mesures prévues en cas de nouveau foyer ont été enclenchées, dans et autour des deux élevages infectés, immédiatement après la détection. Les préfectures concernées ont pris un arrêté de zonage qui délimite une zone de protection à 3 km autour de chaque foyer et une zone de surveillance entre 3 et 10 km, en plus du dépeuplement des deux sites et de leur nettoyage et désinfection par une société spécialisée, selon les modalités réglementaires, sous supervision des Directions départementales en charge de la protection des populations (DDPP) de l’Eure et du Calvados.
Conséquence directe de ces détections, la France perd son statut d’indemne d’IAHP qu’elle venait de recouvrer depuis le 15 décembre (un pays recouvre son statut indemne si aucun foyer n’est détecté pendant au moins 28 jours) et demeure au niveau de risque IAHP « élevé » depuis le 08/11/2024. La différence ? Le statut impacte la gestion pour les perspectives d’exportation, le niveau de risque gère les mesures préventives à prendre par les professionnels des filières volailles (mise à l’abri des animaux, restriction sur les transports d’animaux, etc.).
Pour rappelLe risque « élevé » généralise sur l’ensemble du territoire les mesures de prévention et de biosécurité renforcées suivantes pour toutes les volailles, y compris des canards vaccinés :
Dans les zones à risque de diffusion (ZRD), c’est-à-dire présentant une densité élevée d’élevages avicoles, pas de zone concernée en région Centre-Val de Loire, les mesures suivantes sont rendues obligatoires :
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Par ailleurs, la France poursuit actuellement le déploiement de sa deuxième campagne de vaccination obligatoire des canards, depuis le 1er octobre 2024. La surveillance, la biosécurité et la vaccination sont en effet des piliers complémentaires de la prévention contre l’IAHP.
Source : DGAL/SRAL CVL