La France est actuellement exempte de fièvre porcine africaine. Toutefois, la circulation active du virus en Europe constitue une menace réelle pour le territoire national. Des cas ont en effet été confirmés chez des sangliers en Allemagne et en Italie, chacun à environ 60 km des frontières françaises, ainsi qu’en Espagne à 94 km.

La fièvre porcine africaine (FPA) continue sa progression en Europe. Les services vétérinaires espagnols ont confirmé deux premiers cas de peste porcine africaine (PPA) chez deux sangliers retrouvés morts, le 26 novembre, à Bellaterra (Barcelone). Les deux cadavres de sangliers sauvages étaient distants d’environ un kilomètre et situées à 94 km de la frontière française. La plateforme d’Épidémiosurveillance en Santé Animale (ESA) signale deux nouveaux cas à proximité des précédents cas, pour un total de 16 sangliers détectés entre le 26/11 et le 08/12/2025. L’apparition de ces foyers espagnols pourrait être liée à l’activité de recherche d’un laboratoire de recherche sur la FPA situé sur le campus de l’Université autonome de Barcelone. L’importance des mesures de biosécurité apparaît ici comme un enjeu majeur, constituant la meilleure défense pour prévenir l’introduction du virus dans les élevages et limiter sa propagation au sein de la faune sauvage.
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Prévenir la FPA en Centre Val de Loire
La FPA peut se propager directement entre les porcs malades et ceux ayant survécu à la maladie. Cela se fait par contact avec le sang, les tissus, les sécrétions et les déjections des porcs infectés. Le virus persiste longtemps dans les tissus organiques des animaux après la mort. Il peut survivre pendant plusieurs mois dans le porc frais et les produits de porc transformés, ce qui peut constituer un risque de transmission de maladies. L’une des principales sources de transmission de la FPA d’un pays à l’autre provient de personnes qui nourrissent des porcs avec des restes de nourriture infectés par le virus et non cuits. La fièvre porcine africaine peut également se propager indirectement. En effet, le virus survit longtemps dans le milieu à l’extérieur de l’hôte, il peut se propager par la contamination d’objets, tels que :
- Les équipements agricoles
- Les véhicules
- Les vêtements et chaussures
- Les aliments du bétail.
La biosécurité est le seul rempart pour prévenir l’introduction du virus en élevage que cela soit directement ou indirectement. Il n’existe ni médicament, ni vaccin autorisé contre la FPA. En cas de foyer en élevage les mesures classique de lutte contre une maladie de catégorie A seront activés :
- Interdiction ou limitations fortes de mouvements des suidés
- Blocage ou contraintes lourdes sur les denrées
- Dépeuplement total des sites d’élevage infecté.
Une opération de prise en charge par l’Etat d’audits volontaires de biosécurité porcine est en cours jusqu’à la fin de cette année à laquelle participe GDS Centre afin de conseiller les élevages sur des améliorations à apporter pour minimiser le risque d’introduction de FPA.
Pour l’ensemble de la population
La campagne large de communication basée sur des messages de prévention se poursuit. Les supports de communication sont disponibles sur le site du ministère : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-le-kit-de-communication
Source : DGAL / GDS France / Plateforme ESA


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