FA – la progression continue en Hongrie et Slovaquie

La fièvre aphteuse continue sa progression dans ces pays en Hongrie. Le  17/04/2025, un nouveau foyer a été détecté à 30 km des autres foyers. Il est primordial que tous les pays concernés renforcent leur mesures de biosécurité ainsi que les autres pays de l’UE indemnes de la maladie.

En Hongrie

Entre le 03/03/2025 et le 01/04/2025, 4 foyers ont été détectés dans des élevages bovins (7 928 animaux concernés). Un de ces foyers se situant à 7,5 km de la frontière autrichienne. Un cinquième foyer de fièvre aphteuse a été détecté le 17/04/2025 dans un élevage bovin laitier de 870 animaux. Elle est située à une trentaine de kilomètres au sud des précédents foyers hongrois.

Les zones réglementées ont été adaptées et étendues en conséquence. Les animaux présentant des signes cliniques ont été immédiatement abattus, l’ensemble du troupeau vacciné et l’abattage de tous les animaux de l’exploitation a débuté le 18 avril. 

Cette dernière contamination est vraisemblablement due à des facteurs humains. 

En Slovaquie 

Trois foyers ont été détectés le 20/03/2025 dans des élevages bovins. 2 771 Bovins étaient concernés. Un quatrième foyer a été détecté le 24/03/2025 dans un élevage de 279 bovins. À la suite de celui-ci un 5ème foyer a été identifié le 30/03/2025 dans un élevage de 3 526 bovins situé à 60 km et à environ 10 km de la frontière avec l’Autriche. Selon les autorités sanitaires Slovaques, l’exploitation pourrait avoir un lien avec le second foyer Hongrois.

Un sixième foyer a été détecté le 04/04/2025 dans un élevage de 874 bovins situé dans le même district que les 3 premiers foyers du pays. 

Origine des foyers 

La souche des foyers Hongrois et Slovaque sont identiques cependant l’origine de la contamination est encore inconnue. Des enquêtes épidémiologiques sont en cours. 

Mesures mises en place 

La Hongrie et la Slovaquie ont perdu leur statut de pays indemne de fièvre aphteuse. Cela implique une interdiction des mouvements d’ovins, bovins, caprins et porcins vers d’autres états membres de l’Union européenne et des pays Tiers. 

Une zone réglementée a été mise en place autour des foyers (zone de protection de 3 kms et zone de surveillance de 10 kms) avec : dépopulation des foyers et abattage préventif des animaux d’espèces sensibles dans les 3 kms autour de chaque foyer.

En complément des zones de protection et de surveillance mises en place en Hongrie et en Slovaquie, une zone réglementée supplémentaire a été instaurée dans l’Est de l’Autriche, le Nord-Ouest de la Hongrie et le Sud-Ouest de la Slovaquie.

Des mesures de vaccination « suppressive » des animaux dans certains foyers ont été mises en place. Il s’agit de vacciner les bovins des foyers avant leur mise à mort pour réduire la charge virale et permettre aux outils d’abattage de pouvoir absorber le nombre d’animaux concernés. 

La Slovaquie a décrété l’état d’urgence pour l’ensemble du pays le 25/03/2025. Cela implique, entre autres, la mise de systèmes de désinfections des véhicules aux frontières du pays et des contrôles des véhicules de transports.

Dans les zones de protection, en plus des mesures spécifiques à l’élevage, s’appliquent des restrictions liées aux activités humaines (Chasse, randonnée, visite de zoo interdites…)

Le risque d’introduction de la FA en France est réel :

  • La maladie est présente à plusieurs endroits dans le monde et se propage.
  • Les modes d’introduction de la maladie sont nombreux et variés.
  • Étant donné que la contagion est extrêmement rapide, la détection précoce de la maladie est le meilleur moyen d’endiguer sa diffusion.

Il faut donc la détecter le plus précocement possible. Vous avez un rôle actif et crucial à jouer pour la sécurité de tous.  

Les signes cliniques de la fièvre aphteuse sont disponibles en image ici ainsi que la fiche technique de la maladie ici.

Compte tenu de la forte contagiosité du virus, il est indispensable de respecter des règles strictes de biosécurité dans chaque exploitation. Les autorités vétérinaires et les organisations professionnelles ont élaboré des recommandations précises à cet effet et insistent sur la nécessité de la plus grande vigilance. Ces recommandations doivent s’appliquer en premier lieu dans les exploitations des Etats Membres contaminés, mais elles doivent aussi être respectées dans l’ensemble de l’Union européenne. 

Il est également nécessaire de porter une attention particulière aux mouvements d’animaux ainsi que de personnel pouvant avoir été en contact avec des animaux contaminés dans les régions non indemnes. 

Source : Plateforme ESA