Le suivi de la santé animale est fortement lié aux modes de transmission des maladies. Historiquement, des maladies transmises par contact ont pu être contenues ou éradiquées mais la place des maladies vectorielles (transmises par un vecteur) s’accroit autant dans le suivi de la santé animale que celle des hommes.
Ces vecteurs tels que les arthropodes hématophages (culicoïdes, moustiques et mouches) et les acariens (tiques) véhiculent des maladies déjà présentes comme la maladie de West Nile, l’Erlichiose bovine ou la peste équine mais sont aussi sources d’émergence et ré-émergence de maladies actuellement présentes sur le territoire comme la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la fièvre catarrhale ovine (FCO) sérotype 8, transmises par des moucherons de type culicoïdes. Ces 2 maladies touchent les bovins mais aussi les ovins.
Facteurs favorisants l’apparition des maladies vectorielles
Ces maladies vectorielles sont favorisées par les flux de commerce mondiaux et les déplacements humains qui jouent un rôle important dans la propagation de ces maladies vectorielles sur de longues distances. Par ailleurs, le dérèglement de facteurs météorologiques (températures estivales importantes, fort cumul de précipitations, hivers plus doux) favorise l’émergence de ces maladies vectorielles et l’installation des vecteurs dans de nouvelles zones, améliorant la capacité des vecteurs à transmettre les agents pathogènes.
Ainsi, l’augmentation des températures a un effet sur la reproduction des vecteurs et le cycle de vie des agents pathogènes, et prolonge ainsi les saisons de transmission des maladies. Parallèlement, les modifications des précipitations et des périodes d’humidité perturbent les habitats des vecteurs, modifiant leurs aires de répartition et présentant de nouveaux défis pour les éleveurs, les techniciens et les vétérinaires. De plus, les événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, créent des conditions propices à la propagation des maladies, perturbant ainsi les efforts de contrôle.
Ces facteurs commerciaux et environnementaux impactent donc la santé des animaux d’élevage.
De ce fait, en région Centre-Val de Loire, GDS Centre souhaite contribuer à réfléchir et adapter les stratégies de prévention, de surveillance et de lutte contre ces maladies vectorielles émergentes. |
Source : GDS Centre